dossier dassistanat ranimation - ansthsie
.pdfChapitre 5
Oxygénothérapie hyperbare
Inhalation O2 pur à P ambiante > 1 ATA, en caisson étanche
Technique lourde, avec risques, mais potentiellement salvatrice si B indication
5.1 PRINCIPES
Intérêt clinique certain
1.% PO2 DISSOUS PLASMATIQUE )% délivrance O2 tissus ; % dissociation complexes
CO-hémoprotéines ; effet bactériostatique / anaérobies
2.& V BULLES vasculaires ou tissulaires par % Pamb & dénitrogénation
Implications cliniques discutées
1.% CICATRISATION par % synthèse collagène, angiogenèse & épithélialisation
2.% PHAGOCYTOSE par % RLO lysosomes
3.REDISTRIBUTION PERFUSION au pro t territoires ischémiques (vasoconstriction hyperoxique vasodilatation dans territoires ischémiques)
Effets indésirables
1.TOXICITÉ propre O2 (RLO)
2.DYSBARISME ( PV = constante
5.2 INDICATIONS
Formelles
–Embolie gazeuze, accidents décompression
–Intoxication CO avec signes neuro, CV, resp. ; femme enceinte
Consensuelles : infections tissus mous à anaérobies gazogènes (GG), en complément chir. & réa. (préférer chirurgien proche à caisson lointain)
Discutées ou voies de recherche
–Anoxies cérébrales (pendaison, strangulation)
–Intoxication CO asymptomatique (enfant, coronarien)
–Surdités brusques, TSA
–Ulcérations cutanées par pathologies microvasculaires
20
5.3. CONTRE-INDICATIONS |
CHAPITRE 5. OXYGÉNOTHÉRAPIE HYPERBARE |
5.3 CONTRE-INDICATIONS
–Non indications (risque > béné ce, coût)
–Bronchospasme serré (% risque PNO barotraumatique)
–Épilepsie non stabilisée (risque EDMC)
5.4 COMPLICATIONS (ET LEUR PRÉVENTION)
Exceptionnelles, mortelles : incendie, explosion
Prévention : ; matériel in ammable (corps gras, défaire pansements), ; étincelle /amme (matériel homologué). FO2(caisson) 25%
Rares, graves
–PNO compressif (décompression) : drainer tout PNO avant, avec valve anti-re ux ; surveiller (barotraumatisme en ventilation à P > 0)
–Embolie gazeuse / perfusions (décompression) : poches souples, prise d'air
–Accidents décompression (N2, personnel accompagnant) : tables, surveillance
–OAP lésionnel (effet Lorrain Smith) : séances courtes
Courantes, bénignes
–Convulsions (effet Paul Bert) : BZD, air 5 min / 30 min
–Barotraumatisme auriculaire : Valsalva, compression lente ; dentaire
Dif cultés particulières
–Réanimation en milieu con né : prévoir matériel (9 sas communication)
–Dysbarisme (ballonnets gon és à l'eau, respirateurs volumétriques)
CONCLUSION
Technique performante (si équipes expérimentées & maintenance sans faille), mais lourde (spécialement chez patient ventilé) & onéreuse : indications méritent validation par études de bonne méthodologie
RÉFÉRENCES : [57, 157]
21
Deuxième partie
APPAREIL CARDIO-VASCULAIRE
22
Chapitre 6
Arrêt cardio-respiratoire
Arrêt brutal activité cardio-respiratoire ef cace ) anoxie immédiate
Lésions cérébrales irréversibles en 3 min
Urgence la plus extrême : CHAQUE SECONDE COMPTE. Survie ( ef cacité chaîne
à 4 maillons : alerte, RCP de base, dé brillation, traitement médicamenteux PEC standardisée par recommandations internationales
6.1 DIAGNOSTIC
Porté par toute personne avec notions secourisme
–Inconscient, aréactif, apnéique (ou gasps)
–; pouls carotidien (recherche seulement si secouriste professionnel)
6.2 PREMIERS SECOURS
6.2.1 Témoins
1.DONNER (ou faire donner) ALERTE (15 ; 112 ; hôpital : N spécial), appeler aide, noter heure. Si hôpital, chariot d'urgence standard du service. Exception : si seul & cause ventilatoire très probable (enfant < 8 ans, noyé, intoxication, trauma), RCP 1 min avant alerte
2.R.C.P. de base (entraînement indispensable)
– Allonger sur dos, plan dur (planche)
– LVAS : subluxer mandibule, hyperextension prudente (rachis ?)
– Ventilation : BAB (facultatif si impossibilité) ) expansion thorax
– MCE : bras tendus, mains au milieu du thorax à hauteur mamelons ; compression = décompression ; # 4~5 cm ; 100 / min (si ; ventilation, permet mouvement air). Alterner 15 compressions / 2 insuf ations
6.2.2 Pompiers
–Complément LVAS : aspiration, Guédel ; Heimlich si ventilation inef cace
–Ventilation : masque + ballon autoremplisseur, O2 (débit maximum)
Insuf ations : 400 à 600 mL en 2 s
–Relais MCE compression-décompression active (cardio-pump), toujours 15 / 2
–Dé brillation semi-automatique (équipement DSA en cours généralisation) : 1ers CEE délivrés (si indiqués) après analyse automatique tracé, avant arrivée secours médicalisés
23
6.3. RÉANIMATION SPÉCIALISÉE |
CHAPITRE 6. ARRÊT CARDIAQUE |
6.3 RÉANIMATION SPÉCIALISÉE
Noter heure. Priorités : dé briller si besoin, oxygéner, administrer adrénaline (drogue référence ACR, vasoconstricteur puissant & cardiotrope 4 axes)
Poursuivre RCP (l bref MCE seulement pour dé briller, intuber, véri er pouls)
–IDE prépare adrénaline
–Médecin ! ; pouls carotidien, palettes dé brillateur (+ gel conducteur) SCD & apex ) tracé (rythme)
6.3.1 Réanimation procède par cycles rapides à 3 étapes
1.Si FV/TV : CEE immédiat 200, puis 300 et 360 J si ; RS Tous personnels écartés, ; contact avec victime ou matériel
2.Poursuivre RCP (1 min si FV/TV, sinon 3 min) & actions associées
3.Contrôler pouls carotidien, rythme
Puis répéter cycle avec tous CEE ultérieurs à 360 J
6.3.2 Actions associées (pendant phases RCP de base)
Systématiques réalisées dans cet ordre
1.SCOPE & véri er électrodes (surtout si asystole)
2.IOT sans induction (mais Sellick) ) protection VAS, oxygénation par VC en FiO2
= 1 (Vt = 400 à 600 mL, FR = 12/min, aspirations, adrénaline intratrachéale. Fixer solidement après auscultation. Capnographe si disponible (bon indicateur ef cacité MCE & reprise activité cardiaque)
3.ABORD VEINEUX : VVP préférée (dif cile, jugulaire ext). Si échec à 90s, voie intraosseuse (même chez adulte), ou profonde (= SC : ; , lumière non collabée ; asepsie rigoureuse, opérateur entraîné) sans retarder adrénaline
SSI garde veine (cas général)
4.ADRÉNALINE 1 mg IV / 3 min. Si échec initial abord veineux, 1re injection remplacée par 3 mg / 10 mL SSI intratrachéal (via sonde aspiration poussée ! carène par sonde IOT ; puis 2 insuf ations pour % diffusion)
Vasopressine 40 UI 1 paraît plus ef cace si FV, mais ; commercialisée
5.ANTI-ARYTHMIQUES selon tracé
– FV : amiodarone 300 mg IV (2 amp.) puis 150 mg (1 amp.) à 5 min, ou lidocaïne 1,5 mg/kg (100 mg = 1 . 5 mL), renouvelable 1
– TV : lidocaïne
– Bradycardie extrême : atropine 0,05 mg/kg, EES
– Torsade de pointes : MgCl2 10%, 1 amp. IV, EES
6.ALCALINISATION NaHCO3 1 mmol/kg soit 1 mL/kg 8,4% indiquée si hyperK, discutée si ACR > 20 min. Précipite avec adrénaline, ne pas mélanger !
Rechercher et traiter simultanément cause particulière
1.Traumatologie
–Désamorçage hypovolémique (RV, hémostase)
–Adiastolie ( PNO compressif (exsuf er), tamponnade cardiaque (RV, ponction)
–Asystolie ( dysautonomie / T médullaire (atropine fortes doses)
2.HyperK : CaCl21g IV, alcalinisation, insuline 30UI + G30% 500mL
3.HypoCa : CaCl21 g IV
24
6.4. P.E.C. HOSPITALIÈRE |
CHAPITRE 6. ARRÊT CARDIAQUE |
FIG. 6.1 – Réanimation spécialisée des ACR : algorithme universel
4.Hypothermie : RCP poursuivie ! réchauffement ; CEE inef caces à basse T
5.Intoxication avec antidote disponible : CN (fumée incendie, 5g B12 IV), ADT, chloroquine
6.IDM, EP (diagnostic préhospitalier dif cile si ACR ; RCP 6= CI thrombolyse)
6.3.3 Résultat sur place
1.Reprise activité cardiaque spontanée (RACS) : évacuation médicalisée ! réanimation, traitement symptomatique selon situation
2.; RACS : décision arrêt selon âge, antécédents, durée ACR > 30 min
Poursuivre si cause curable & RCP précoce, ou facteur neuroprotecteur : hypothermie (réchauffement complet), intoxication
6.4 P.E.C. HOSPITALIÈRE
–Réévaluer situation, traiter cause (prévenir récidives)
–Lutter contre encéphalopathie post-anoxique (oedème cérébral)
CONCLUSION
Pronostic ACR reste sombre, mais progrès déjà effectués, & encore attendus :
–Enseignement du secourisme de base à la population
–Politique de déploiement de DSA & formation à leur emploi
–Amélioration de la réanimation spécialisée sur base essais cliniques valides RÉFÉRENCES : [33, 34]
25
Chapitre 7
Etats de choc
Dysoxie cellulaire diffuse par insuf sance circulatoire
Risque vital immédiat : ACR hypoxique &/ou par désamorçage Diagnostic : CCV + hypoperfusion
–Tachycardie, tachypnée, sueur ; & PA tard (réaction adrénergique, sauf sédation)
–Oligo-anurie, troubles du comportement (angoisse, agitation) voire de la conscience (obnubilation, convulsions, coma)
–Peau : froide + cyanose & marbrures / rouge & chaude (selon mécanisme)
Mécanismes : hypovolémiques, cardiogéniques ou mixtes. Déterminent stratégie thérapeutique adaptée (traitements parfois mutuellement exclusifs)
7.1 CHOCS CARDIOGÉNIQUES
Inef cacité relative pompe cardiaque : Prempl %, IC &
RVS % (réaction adrénergique) : différentielle pincée puis hypoTA
7.1.1 IVG
IVG systolique (trouble contractilité myocardique)
1.Etiologie : coronaropathie (IDM, rupture pilier mitral, rupture septale)
2.Diagnostic : OAP cardiogénique = dyspnée (orthopnée), grésillement laryngé, toux + expectoration rosée mousseuse, crépitants voire sibilants (MEF pseudo-asthme cardiaque) ; souf e systolique (IM, MEF rupture pilier)
Paraclinique : RxT, écho ; IDM VG : ECG, bio
IVG diastolique (défaut remplissage VG) ( IVD systolique dans ce contexte
7.1.2 IVD (systolique)
% P veineuse (TJ, RHJ, Harzer, IT. Hépatomégalie, OMI, anasarque rares IVD aiguë).
Étiologie :
–IDM VD : ECG, bio
–Obstruction : EP, tamponnade, AAG
ECG : CPA (P > 2,5mm DII-V1, S1Q3, axe D, BBD)
26
7.2. CHOCS HYPOVOLÉMIQUES |
CHAPITRE 7. ETATS DE CHOC |
7.1.3 Insuf sance cardiaque globale
Arythmie, intoxication par cardiotropes ( -)
ÉVOLUTION terminale insuf sance cardiaque chronique
7.1.4 Traitement adapté
1.ÉTIOLOGIQUE (thrombolyse IDM ou EP grave, péricardiocentèse tamponnade, + asthme)
2.SYMPTOMATIQUE
–Amines inotropes (DOBU, DOPA)
–Isoprénaline, EES (BAV III, intox -)
–CPBIA en attente chirurgie
MEF aggravation par remplissage (IVG) ou amines vasopressives (% W myocardique) en général. Cas particuliers :
–IVD : remplissage nécessaire pour lutter contre IVG diastolique II
–Perfusion myocardique altérée : vasopresseurs possibles pour % PAd
7.2CHOCS HYPOVOLÉMIQUES
Volume circulant < < capacité circuit vasculaire : Prempl &, IC élevé%
IVG diastolique, risque désamorçage pompe cardiaque
7.2.1 Hypovolémie absolue
RVS % (réaction adrénergique)
Etiologie
–Choc hémorragique (extériorisée ou non)
–3ème secteur (occlusion, péritonite, brûlure, crush)
–Déshydratation (diarrhée aiguë)
Traitement : RV, traitement étiologique catécholamines (2ème temps)
7.2.2 Hypovolémie relative : chocs vasoplégiques
RVS & : vasodilatation
Etiologie
–Choc septique au début (hyperkinétique)
–Choc neurogène (T médullaire)
–Choc anaphylactique
Ttt : remplissage + amines vasopressives (NAD, ADR selon situation)
27
7.3. CHOCS MIXTES |
CHAPITRE 7. ETATS DE CHOC |
7.3 CHOCS MIXTES
Hypovolémie sur coeur malade, choc septique évolué, toxiques (carbamates)...
Intérêt étude invasive (cathétérisme cardiaque D pour PAPO, thermodilution transpulmonaire) pour déterminer part d'hypovolémie (relative / absolue) / part cardiogénique
ADRÉ : effet mixte inotrope + vasoconstricteur
7.4 PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE
–Traitement étiologique (si existe)
–Traitement hémodynamique (RV catécholamines) selon situation, + monitorage approprié : Fc + PANI, PAI + variations avec VPP, échocardiographie Doppler, Doppler oesophagien continu, cathétérisme D, thermodilution transpulmonaire
–Traitement symptomatique défaillances organiques ou hématologiques
–Traitements spéci ques (voies de recherche)
–Surveillance oxygénation tissulaire : GDSA, LAC artériel, tonométrie gastrique
CONCLUSION
Chocs = situations très variées, ttts très différents. Analyse ne, d'abord clinique, puis par EC gradués, pour ttt optimal (et surtout non délétère) : savoir ce que l'on fait.
TaO2 dépend de Qc, Hb et SaO2 : ne pas oublier, dans tous cas, O2 ( VA) et Hb !
RÉFÉRENCES : [154, 175]
28
Chapitre 8
Choc hypovolémique
Dysoxie cellulaire par hypoperfusion tissulaire ( & volume sanguin circulant (i.e. hypovolémie vraie ; hypovolémie relative = exclue : choc vasoplégique)
–Situation typique = choc hémorragique (traumatisé grave, blessé de guerre)
–Autres : déshydratation majeure, 3me secteur
–Risque ACR par désamorçage : urgence = RV ( contrôle hémorragie)
8.1 PHYSIOPATHOLOGIE
_ |
. Conséquences : |
& volémie ) & précharge ) & Qc )&TaO2 |
1.Hypoxie cellulaire ) anaérobiose ) acidose lactique
2.Réaction adrénergique (barorécepteurs Ao & carotidiens)
–Tachycardie
–Vasoconstriction artérielle précapillaire (% RVS), redistribution ux sanguin ! coeur, cerveau, foie (régulation régionale) au détriment territoires splanchnique, rénal & périphérique
3.Hémorragie : dilution & consommation éléments gurés & facteurs coagulation
8.2 DIAGNOSTIC
8.2.1 Posé sur clinique
1.CCV : rapide, lant ; pincement PAdif f
HypoTA tardive (( réaction adrénergique) sauf sédation
Bradycardie paradoxale = ACR imminent
2.Hypovolémie : veines plates, soif
3.Hypoperfusion : extrémités froides & cyanosées, recoloration > 2s ; oligo-anurie ; troubles comportement (angoisse, agitation) voire conscience (! coma)
+signes traduisant mécanisme
–Anémie aiguë (hémorragie) : pâleur cutanéo-muqueuse
–Déshydratation : pli cutané, hypotonie oculaire, muqueuses sèches
8.2.2 Déterminer le mécanisme causal : évident
–Hémorragie : contexte traumatisme grave, hémorragie extériorisée
–Déshydratation : diarrhée cholériforme
29