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Vins & Spiritueux

Ce sont les Romains qui durant la conquête de la Gaule ont introduit la culture du vin. Jouissant d'un climat et d'une terre idéales, l'Alsace produit sept cé­pages. Ils sont reconnus par le label AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) depuis 1962. Les bouteilles de vin alsacien sont traditionnellement longues et fines.

D'ailleurs, et c'est une particularité, tous ** vins alsaciens sont exclusivement désignés non par le nom de leur domaine de production mais par leur cépage.

Sylvaner

Désaltérant, léger, avec un fruité discret, il est particulièrement recommandé avec les produits de la mer, la charcuterie et les sa­lades.

Pinot Blanc

Alliant fraîcheur et souplesse, il s'harmonise avec de nombreux mets (volailles, poissons, entrées froides ou chau­des).

Riesling

Vif, racé, au fruité délicat, c'est l'un des meilleurs vins blancs au monde. Il accom­pagne les poissons, crustacés et fruits de mer, les viandes blanches et la célèbre chou­croute alsacienne.

Muscat d'Alsace

Son fruité inimitable et son caractère à la fois sec et aromatique en font un mer­veilleux apéritif. À noter qu'il se marie tout particulièrement avec les asperges.

Pinot Noir

Seul vin rosé ou rouge d'Alsace, son fruité typique évoquant la cerise en fait le compagnon idéal des cliarcuteries et vian­des rouges.

Pinot Gris ou Tokay d'Alsace

Vin puisant et rond aux arômes com­plexes, il remplace souvent avantageuse­ment un vin rouge avec les viandes blan­ches et les gibiers.

Gewurztraminer

Très connu pour ses caractéristiques aromatiques exceptionnelles aux notes fruitées, florales ou épicées, il a une struc­ture puissante et ronde. Idéal à l'apéritif, le Gewurztraminer accompagne les cuisi­nes exotiques (asiatiques, mexicaines, in­diennes), les fromages et les desserts.

L'Alsace est également un pays de bras­seurs. La région produit plus de la moitié de la bière française.

Une autre de ses spécialités est le Cré-mant d'Alsace (AOC), un vin pétillant éla­boré selon la méthode traditionnelle, com­me en Champagne.

Le principal fromage de la région est sans nul doute le Munster. Consommé sous bien des façons, même cuit dans des prépa­rations culinaires, il conclut le repas sur une note originale. Il s'accommode plus particu­lièrement d'un Gewurztraminer, d'un verre I _

de kirsch ou de grains de cumin. Les rnoinet qui vivaient dans la vallée créèrentce frorna ge au VIF siècle. Le nom de Munster (dési. gnantà la fois le fromage et la vallée) dérive du mot «monastère».

Cuisine du terroir

LeBaeckeoffe (littéralementFour du bou­langer) est un plat à base de trois viandes marinées et de pomme de terre. Traditionnel, lement, les jours de lessive, les femmes por­taient chez le boulanger ce plat afin de profi­ter de son four. Elles le récupéraient plus tard, après une cuisson de trois heures au moins.

La Choucroute alsacienne est un plat connu dans le monde entier. Il en existe de nombreuses variations. La recette classique a été sans cesse réinventée par l'utilisation du poisson ou de l'oie en lieu et place de la viande de porc et de la charcuterie.

Spécialité du Ried, la Matelote du Rhin est un succulent panaché de poissons d'eau douce mijoté dans du vin d'Alsace.

La Flammekueche est une tarte à base de pâte à pain garnie d'oignons, de lardons et de crème fraîche.

Desserts et Pâtisseries

Salé ou sucré, le Kougelhopf est une brioche cuite à la levure de bière dans un moule déforme particulière.

Le Pain d'épices est une friandise tra­ditionnellement fabriquée à Gertwillet u se mange plus particulièrement durant les

fêtes de Noël.

Autres Spécialités

Foie gras d'Asace. Bretzels

La Bourgogne

Ancien duché prestigieux, terre d'histoire (Solutré, Alésia...) et de passages incessants, point de jonction européen, la Bourgogne a toujours été un trait d'union entre le nord et le midi.

Seuil entre le Morvan et les Vosges, la Bourgogne fut, à travers les âges, un lieu de passage très

fréquenté. Dijon, ville d'art et capitale des ducs de Bourgogne qui, durant plus d'un siècle, tinrent tête aux rois de France. Les quatre départements qui la composent (l'Yonne, la Côte d'Or, la Niè­vre et la Saône-et-Loire) sont très différents et souvent peu peuplés.

La région est d'abord connue pour sa capitale, Dijon, ville d'art et d'histoire, et pour ses vins qui rivalisent avec ceux du bordelais. Agri­cole au nord (céréales, élevage) et viticole à l'est, elle est industrielle au sud. La Bourgogne compte parmi les provinces riches en souvenirs his­toriques, en merveilles d'art et l'architecture.

Ce qui fait l'essentiel de sa renommée, c'est son vin prestigieux: le Bourgogne, connu du monde entier. En cette région se trouvent réu­nis les facteurs qui président à la naissance de vins de qualité: des cé­pages nobles, un terroir propice et un climat régulier, bien tempéré. La naissance du vin reste pourtant bien mystérieuse, mais ce qui compte c'est que la Bourgogne produit, sur ses coteaux, des vins inoubliables. Savoir les identifier est le fruit d'une longue formation du palais!

L'art Bourguignon, de l'an mil à aujourd'hui, s'est manifesté dans l'architecture religieuse et profane, comme dans la sculpture et la pein­ture. De nos jours, on vient de loin pour voir les Hospices de Beaune et le Christ dans sa gloire à Autun.

La Bourgogne, ou Vercingétorix fut défait par César en 52 av. J.-C, tient son nom des Burgondes, peuplade germanique qui y fonda un royaume au Ve siècle. Après maints partages et réunions, elle fut ratta­chée à la couronne de France au XIe siècle. Le roi Robert le Pieux la donna à son fils aine qui la laissa à son cadet. Robert celui-ci fut le premier des douze ducs capétiens, dont la lignée s'éteignit en 1361. Le duché revint alors à la Couronne et fut presque aussitôt accordé en apa­nage à Philippe le Hardi, premier des Grands Ducs d'Occident. Ayant hérité de la Flandre et d'Artois, il légua un vaste Etat à son fils, Jean sans Peur; le sucesseur de celui-ci, Philippe le Bon, fut l'un des plus grands souverains d'Europe. Charles le Téméraire (1433-1477) entreprit de faire du duché de Bourgogne un véritable royaume, au détriment de la couronne de France. Victime de son ambition et des ruses de Louis XI, il ne put mener à bien cette tentative. Après sa mort le duché fut défi­nitivement rattaché à la France. Marie, fille du Téméraire, épousa Maxi-milen d'Autriche, apportant aux Habsbourg les autres possessions de son père, les Pays-Bas et la-Franche-Comté (comté de Bourgogne, par opposition au duché).

Pays des châteaux, des églises romanes et des grands vins

Terre d'élevage, de labours el même d'in­dustrie lourde (Le Creusot), grande voie 1 de passage, la Bourgo­gne s'organise autour de la haute Seine et de ses affluents au nord, de la Saône au sud, mêlant les particularismes et les pay­sages. L'ancienne patrie des Gaulois Eduens, qui soutinrent Vercingétorix sans excès d'enthousiasme et surtout le fleuron d'un grand État atteignant la mer du Nord, territoire disloqué par Louis XI, vainqueur rusé de Charles le Téméraire.

La factuelle région administrative se superpose à peu près au domaine que les Grands Ducs d'Occident gou­vernèrent en toute indépendance de la fin du XVIe siècle à la fin du XVe. Oubliant qu'ils le tenaient de la Cou­ronne (le duché fut donné en apana­ge à Philippe le Hardi par son père Jean le Bon en 1364), ils l'agrandirent démesurément par le jeu des maria­ges et des héritages.

Les richesses architecturales et la personnalité de la Bourgogne témoi­gnent qu'elle fut plus qu'une provin­ce! Cette région, l'une des plus fran­çaises et des moins autonomistes qui soient, reste flère de son «Grand Siè­cle», dont le souvenir glorieux s'ajoute au prestigieux héritage de Cluny et de Cîteaux.

Le passé affleure partout dans le cen tre assez nettemen t délim ité de Di­jon, qui sut préserver et rénover son cœur historique au temps de l'expan­sion: la cité des vins, de la moutarde et du pain d'épice, devenue une petite métropole à la périphérie moderne, a conservé ses vieilles façades nobles ou familières sans leur imposer le voisi­nage du béton; débarbouillées, restau­rées, elles s'organisent autour d'un charmant secteur piétonnier. La bel­le ville dont François Ier dénombrait avec surprise les clochers s'enorgueillit de sa cathédrale, de ses églises, de l'im­mense palais des Ducs et de son remarquable musée, de ses hôtels aris­tocratiques el de ses vénérables mai­sons ventrues.

Les touristes venant du nord abor­dent la Bourgogne dans la région de Joigny ville ancienne assoupie au bord de l'Yonne qui s'attarde en méan­dres. Auxerre on prononce «Ausser-re» est également arrosée par la bel­le rivière issue du Morvan: la vieille cité se découvre dans son ensemble depuis la rive droite. Son cœur historique est dominé par une cathédrale gothique à la riche façade dissymétrique (une des tours est inachevée) et aux portails remarquables, Saint-Élienne. Séparée de son clocher roman bourguignon, Il composite ex-abbatiale Saint-Ger-main se dresse à remplacement de la sépulture du grand évèque: sous la froi­de église haute se découvre un dédale décryptes peu éclairé, datant essentiel­lement du IXe siècle. À Auxerre même subsiste un petit vignoble, propriété d'un hôpital: Alexandre Dumas fit à son vin l'honneur de son célèbre Dic­tionnaire de la cuisine.

l'Yonne reste une région viticole, avec Chablis notamment, mais c'est aussi un pays de vergers qu'embellit la floraison printanière des cerisiers.

Acropole jadis ralliée par les pèle­rins de Compostelle et les croisés prêts à batailler pour les Lieux saints, Veze-lay s'accroche à un haut promontoire ceint de murailles. La lumineuse basi­lique Sainte-Madeleine, sauvée d'une ruine totale par Viollet-le-Duc, domi­ne la «colline inspirée», maintenant envahie par les touristes.

La basse Bourgogne englobe la Puisaye chère à Colette qui y naquit et y passa son enfance, relatée dans la Maison de Claudine —, déborde sur le Nivernais. Elle s'étend loin à l'est de l'autoroute A6T en marge de la Cham­pagne et jusqu'à l'approche du carre­four de Langres. Unissant douces val­lées et plateaux giflés par le vent, c'est une région de châteaux, d'abbayes et de vieilles pierres, aux milles curiosités... À l'orée d'une grande forêt, près des inépuisables sources de la Douix, Châ-tillon-sur-Seine est enlacée par les bras fantasques du fleuve encore jeune. De style roman primitif, l'église Saint-Vor-les domine la cité, en grande partie dé­truite lors des combats de 1940. Le feu a miraculeusement épargné la gracieuse demeure Renaissance abritant le musée archéologique et l'incomparable trésor découverten 1953au montLassois, près du village de Vix. Les spécialistes du monde entier s'étonnèrent de la taille et du poids d'un gigantesque vase de bronze, le plus grand cratère qu'ait lé­gué l'Antiquité. Orné de gorgones et d'une frise de chars et de soldats, ce vase de 208 kg fut déposé dans la tombe d'une princesse vers 500 av. J.-C. Sans doute coulé par des bronziers grecs établis en Italie, il prouve l'ancienneté des échanges commerciaux entre les mon­des méditerranéen et celte.

Cité perchée, défendue par de puis­santes murailles, la médiévale Semur aux ruelles étroites et à la superbe égli­se veille l'Auxois, région de buttes iso­lées et de grasses vallées. Près de l'im­portante gare des Laumes se dresse l'une des collines les plus célèbres de France, celle qui porte le vieux bourg d'Alise-Sainte-Reine et les fouilles gallo-romaines d'Alésïa. Le mont Auxois sert de socle à la monumenta­le statue d'un Vercingétorix mousta­chu et barbu à souhait: commandant les Gaulois soulevés contre Rome, le chef arverne fut assiégé par dix légions de César et contraint de se rendre. Sa défaite, en 52 av. J.-C, marqua le dé­but d'une ère nouvelle.

Près de la route qui mène de l'Auxois à Dijon à travers de beaux paysages, jaillissent les sources de la Seine: la voie royale de Paris n'est là qu'un humble ruisseau.

La vigne apparaît au sud de Di­jon, accrochée au rebord abrupt d'un massif... Partagé entre des dizaines de propriétaires, le vignoble bourgui­gnon esl très morcelé, le célèbre «cli-

mat» du Clos de Vougeot s'étend sous le château au vaste cellier roman et à la gigantesque cuverie. Ce sont les moines cisterciens qui plantèrent les premières vignes, sur quelques ar­pents défriches offerts à leur commu­nauté au début du XIIe siècle.

Si la côte de Nuits produit essen­tiellement de grands vins rouges, les quelques blancs apparaissant plutôt comme des curiosités, la côte de Beau-ne; de physionomie plus avenante, se partage entre les blancs et les rouges.

Petite cité d'un autre âge, fidèle à son passé, Beaunea vu ses bastions annexés par les négociants en vins, dont appa­raissent partout les enseignes, les caves médiévales devenant d'immenses cel­liers.

Le superbe hôtel-Dieu aux tuiles luisantes et multicolores étonnerait si l'on ne connaissait le passé flamand de la Bourgogne; le décor de cette maison des pauvres évoque la Flandre glorieu­se sur laquelle régnèrent les Grands Ducs. C'est un musée, présentant des tapisseries, des meubles et, surtout, le célèbre triptyque du Jugement dernier, œuvre magistrale exécutée par Van der Weyden au milieu du XVe siècle. La col­légiale Notre-Dame garde des fresques des années 1470 et les cinq remarqua­bles panneaux de tapisserie de la Vie de la Vierge (vers 1500).

A l'écart du grand axe nord-sud et a une vingtaine de kilomètres du mont Beuvray qui porta Bibracte, la capita­le fortifiée des Êduens, Aulim somnole sur une éminence panoramique. Cet­te vieille ville, qui garde maints sou­venirs de sa prospérité gallo-romaine, est veillée par un sanctuaire harmo­nieux, de dimensions considérables: la cathédrale Saint-Lazare. Modifiée ex­térieurement, celle-ci conserve, à l'in­térieur, sa physionomie romane, no­tamment une étonnante collection de chapiteaux haut perchés, contint une multitude d'épisodes de l'histoire sain­te. Un ample porche protège le portail, qu'orne un tympan de toute beauté, exécuté en 1130-1140 par un tailleur de pierre échappant à l'anonymat, Gis-kbertus: «le Cézanne roman», disait André Malraux...

Près de la cathédrale, le musée Ro­tin rassemble des collections, aussi ri-r

ches qu'éclectiques, d'œuvres d'art de toutes les époques. Parmi les trésors fi­gurent une séduisante Eve de Gisleber-tus, les restes du tombeau de saint La­zare, une très belle Nativité du Maître de Moulins et la charmante Vierge d'Autun.

Région de bonhomie, le Beaujo­lais est aimable, tout rond: les colli­nes sont douces, les viticulteurs au solide bon sens sont ouverts. Les vins du Beaujolais ont officiellement droit à l'appellation «bourgogne», bien qu'issus d'un cépage spécifique, le gamay.

Essentiellement viticole aujour­d'hui, le pays connaît l'aisance depuis le «boom» du beaujolais, petit vin frui­té à boire jeune, dont le succès inter­national est relativement récent. Le bas Beaujolais, au sud, produit des beau­jolais «simples», que les gens des crus qualifient, sans trop d'aménité, de

La Franche-Comté

«Le Sud est bourguignon, le Nord est vosgien, |e tout est franc-comtois... paradis du tourisme vert! Si le vert de la forêt tient une place prépondérante le bleu n'est pas en reste, 6000 km de cours d'eau navigables, plus de 80 lacs et quelques milliers d'étangs... étés chauds, neige en hiver... et puis un pays qui compte tant de fromages au caractère puissant de vins charpentés et de produits dont le nom seul évoque les saveurs, mérite qu'on y pose son sac...»

Extrait du Suide du Routard — Bourgogne Franche-Com­té 1998/99 – Hachette

Elle ne comprend que trois départements (Haute-Saône, territoire de Belfort, Jura) pami les moins peuplés, puisque totalisant seulement un peu plus d'un million d'habitants. Le nord de la région a été durement frappé par la crise économique, perdant le quart de ses emplois dans l'industrie au cours des années 80. La métallurgie reste cependant pré­dominante, avec l'automobile représentée par la firme Peugeot de So-chaux-Montbéliard et de nombreuses petites et moyennes entreprises. Le Musée de l'aventure Peugeot à Sochaux consacre 6000 m2 d'exposi­tion à l'histoire automobile de la marque, outils et accessoires ménagers fabriqués par Peugeot.

La Franche-Comté est aussi la région de la tradition horlogère. Le sud est montagneux, avec des lacs, des forêts et des champs qui en font une des régions de France les plus «vertes». L'élevage est la principale activité agricole. Les monts du Jura cachent des vallées profondes, des «reculées» étroites et pittoresques, où se blottissent de petits villages. Partout dans le paysage, sources, rivières, lacs font miroiter leurs eaux pures et transparentes.

Un terroir de haute gastronomie

SALAISONS

Territoire d'élevage, la Franche-Comté a dé­veloppé une gamme de salaisons à base de viandes de porc et de bœuf fumées dans les fermes à «tuyé», vaste cheminée fumoir.

Citons parmi ces sa­laisons, l'authentique saucisse de Mor-teau. Fabriquée uniquement avec de la viande de porcs élevés en Franche-Comté, fumée à l'épicéa et au genévrier dans les «tuyés», elle est reconnaissable à son atta­che en bois qui ferme le boyau.

Le brési est une viande de bœufséchée et fumée. On la déguste en fines tranches, et pourquoi pas avec une raclette.

Plus petite, plus maigre et moins fumée que la saucisse de Morteau, la saucisse de Montbéliard est fabriqué à base de viande de première qualité issue de porcs engrais­sés en Franche-Comté.

UN PLATEAU DE FROMAGES...

Les fromages franc-comtois sont par­mi les plus réputés de France. Ambassadeur de sa catégorie, le Comté AOC est un fro­mage de garde de vieille tradition, connu Pour sa richesse aromatique.

Le Morbier au lait cru AOC est un fro­mage onctueux et fondant, à pâte pressée "on cuite. Il est caractéristique par sa ban­de noire qui traverse sa meule.

Le Mont d'Or AOC est un fromage à Pâte molle, non cuite. Son goût fin et déli­ât d épicéa lui est donné par la sangle qui entoure.

Fruitière de Comté agrémentait la ta­ble de Louis XV qui l'aimait pour sa fines­se et son onctuosité. Fabriqué du 15 août au 15 mars, il est vendu en hiver.

DES VINS AUX LIQUEURS...

Les arbres fruitiers et les plantes odo­rantes permettent la composition d'eaux de vie et de liqueurs particulièrement typées comme l'Anis de Pontarlier, seul apéritif à base d'anis vert distillé; il se consomme ad­ditionné d'eau et a remplacé l'absinthe après son interdiction; ou la Gentiane qui est reconnue pour ses vertus digestives; le kirsch de la Marsotte tire son nom des pe­tites cerises qui poussent sur les hauteurs de la vallée de Loue.

L'absinthe a longtemps été le fleuron de Pontarlier qui fut la capitale mondiale de cet alcool, également connu sous le nom de «Fée verte». Interdite en 1915, sa produc­tion a repris en 2000 sous l'impulsion de deux distilleries.

UN UNIVERS DE DOUCEURS

Du côté des confiseries, vous pourrez consommer sans modération, des dou­ceurs au chocolat ou de délicieux cara­mels de la chocolaterie Klaus; des pains d'épices, macarons ou glaces parfumées aux fruits ou aux saveurs régionales de la maison Vuez; des boulets de la Cita­delle, délicates noisettes enrobées de chocolats noir; des galets du Doubs, un «caillou» fondant au beurre et praliné, représentant des vues de Besançon; la boule au Pont, chocolat garni de Pon­tarlier; le Mont d'Or, chocolat blanc fourré.

La Champagne-Ardenne

Avec ses quatre départements (Ardennes, Mar­ne, Haute-Marne et Aube), c'est une région de fai­ble population, comprenant peu de grandes villes hormis Reims, la capitale régionale, à la célèbre cathédrale.

Au nord, les Ardennes sont un pays de landes et de forêts, avec de petites villes, tandis que la Marne est une importante région agricole. Plus au

sud, des activités industrielles, notamment agro-alimentaires, un im­portant réseau de petites et moyennnes entreprises, des pôles de for­mation et de recherche lui permettent d'occuper un très bon rang par­mi les régions françaises les plus dynamiques.

Entre la Gaule Belgique et la Gaule Celtique, dévastée par les Huns battus dans les champs catalauniques, la Champagne devient au Moyen-âge un carrefour européen des échanges commerciaux entre les pays méditerranéens et flamand avec ses célèbres foires. Après, le

baptême de Clovis par I eveque Kemi, la cathédrale de Reims devient le lieu du sacre royal.

C'est à Troyes que Bernard de Clairvaux donne à l'Ordre des Templiers sa règle spi­rituelle; un des premiers membres en est Hugues, Comte de Champagne. La Cham-pagne possède un grand nombre de commanderies, notamment autour de Troyes (forêt d'Orient).

Il serait sans doute inutile de le pré­ciser: la région produit le vin de Cham­pagne dont la réputation est mondiale (Reims et Épernay), mais elle produit aussi d'excellents fromages: le Langres et l'Emmental français en Haute-Marne, et le Chaource dans l'Aube.

La région excelle avec la cristallerie: Cristallerie de Baccarat et Cristallerie de Sèvres.

Tout à côté, le département de la Meuse a développé son savoir fai-re dans la lunetterie et plus au sud, Épinal, dans... l'image.

Mais cela ne doit pas faire oublier la gastronomie et les fameuses madeleines de Commercy: Pour la petite histoire, ce dessert fut créé en 1755 lors d'une fête que donna en son château de Commercy le roi de Pologne Stanislas Leczinski. Compromis à la suite d'une altercation en cuisine, le festin fut sauvé in extremis par une jeune servante appe­lée Madeleine; celle-ci confectionna un gâteau traditionnel de Com­mercy d'une forme originale, fondant et doré. Comblé, le roi lui donna le prénom de la jeune fille: «Madeleine» de Commercy.

PETITE HISTORE DU CHAMPAGNE

Le Champagne est considéré comme le vin de fête par excellence depuis le XVIIIe siècle. Les Roederer, Heidsieck, Moèt et autres, avaient alors réussi à séduire la cour de Versailles avec cette boisson à la mode.

Pourtant, il aurait pu ne pas exister. Ces vins blancs, prenant mous- * se, étaient bien instables et causaient bien des soucis aux négociants, ^ qui les commercialisaient.

Le Champagne doit beaucoup à Dom Pérignon, simple moine de l'ab­baye d'Hautvillers, qui met au point et développe la méthode champe­noise: fermentation, prise de mousse en bouteille, bouchage au liège ! entouré d'un muselet.

On doit à Dom Pérignon d'avoir réussi à dompter la fougue naturel-I le du Champagne!

La Lorraine

Ses quatre départements (la Meurthe-et-Mosel­le, la Moselle, la Meuse et les Vosges) et ses deux grandes villes, Nancy (330 000 habitants) et Metz (195 000), ne l'ont pas empêché d'être une des ré­gions de France les plus affaiblies par la crise éco­nomique et le chômage (10 000 emplois perdus par an de 1980 à 1990). Les secteurs les plus touchés ont été la sidérurgie, l'industrie textile et le charbon. La région reste cependant essentiellement industrielle, sauf au sud, dans les Vosges, où la montagne et les forêts de sapins permettent de multi­ples activités de tourisme et de sports d'hiver, en même temps qu'elle propose de nombreuses stations thermales.

Visites à faire La Meurthe-et-Moselle Nancy Ancienne capitale des ducs de Lorraine, Nancy est sym­bolisée par sa Place Stanislas (seconde moitié du XVIIIe siècle), mais on y découvre également le palais ducal (XVIe siècle; restauré), l'église des Cordeliers (XVe siècle), la Maison des Adam (première moitié du XVIIIe siècle), ainsi que de nombreux musées. La région est célèbre pour ses cristalleries de Bac­carat.

La Meuse

Bar-le-Duc

Avec son église Saint-Étienne, sa ville de la Haute Renaissance et la Tour de l'Horloge, Bar-le-Duc abrite le musée des sciences naturelles. A voir également: Commercy (production de madeleines); Montmédy (cita­delle de Charles Quint remaniée par Vauban), puis Verdun et Therville-sur-Meuse, Avioth (basilique gothique avec la chaire à prêcher aux ar­mes de Charles Quint). La Moselle Metz,

Les principaux monuments de Metz sont construits avec de la pierre jaune de Jaumont tels la cathédrale Saint-Etienne (XIIIe-XVIe siècles) face à laquelle la place d'Armes forme un remarquable ensemble ar­chitectural et monumental du XVIIIe siècle, avec l'Hôtel de Ville et l'an­cien corps de garde. L'église de Saint-Pierre-aux-Nonnains du IVe siè­cle est une des plus vieilles de France.

Vos étapes seront Bitche (fortifications de Vauban); Lemberg (cris­tallerie); Phalsbourg (musée Erckmann-Chatrian); Sarreguemines (faïences); Sollac (musée d'archéologie et de la céramique, tour aux Puces), le parc naturel régional de la Lorraine; le parc naturel régional des Vosges du Nord; la ligne Maginot; les châteaux de Sierck-les-Bains, Grange (à Marom) et Falkestein.

Les Vosges

Connue pour ses illustrations dans les livres d'écolier, Épinal abrite un musée de l'imagerie. On peut y visiter la basilique Saint-Maurice (XIe — XIVe siècles) près de la Place des Vosges ainsi que la bibliothèque, ins­tallée dans la Maison romaine; et se promener dans le parc du château. À visiter: la maison de Jeanne d'Arc à Domrémy; le Château-sur-Mo­selle (forteresse bourguignonne); la Schlucht, ainsi que les vestiges gallo-romains de Chamagne.

LA MIRABELLE DE LORRAINE

La Mirabelle aurait une origine poétique, un nom venant du latin Mirabelis signifiant admirable... Mais géographiquement, la Mirabelle est avant tout le symbole emblématique de la Lorraine. Ce fruit, ex­cellent frais ou garnissant une tarte, délicieux en confiture a acquis ses lettres de noblesse par l'eau de vie fameuse qui en est issue et qui a d'ailleurs pris son nom. Cette eau de vie blanche (titre alcoométri-que 45% vol.) résulte de la distillation artisanale selon la méthode ancestrale «double passe» des fruits fermentes pour affiner au maxi­mum le bouquet. Très fruitée, souple et douce en bouche, cette eau de vie peut se consommer pure ou en cocktail ou encore aromatiser les pâtisseries. Il est à noter que la Mirabelle de Lorraine est la seule eau de vie de fruit à Appellation Réglementée.

La France Aquitaine

L'Aquitaine

Ses cinq départements (la Dordogne, la Giron­de, le Lot-et-Garonne, les Landes et les Pyrénées-Adantiques) s'étendent sur 7,5% du territoire na­tional. Sa population est principalement rassemblée autour de trois villes: Pau, Bayonne et surtout Bordeaux. La capitale de la Gironde est

une très belle ville, avec des bâtiments et monuments du XVIIIe siècle, mais c'est aussi un important centre industriel et commercial, regrou­pé notamment autour de son port. C'est une région essentiellement agricole, connue pour ses richesses gastronomiques {foie gras, truffes) et, en particulier, ses vins. C'est là que se trouve également, le long de l'Océan Atlantique, la plus grande forêt de pins d'Europe, les Landes.

Visites à faire

La Baïse, affluent de la Garonne, traverse les coteaux céréaliers et vi-ticoles du sud-ouest du Lot-et-Ga­ronne. Bien avant le brillant éclat de Nérac à la Renaissance, autour de la cour d'Albret et du futur roi Henri IV,

les villas antiques, les bourgs médiévaux ou les bas­tides ont recherché la proximité de la rivière com-

me source de prospérité et d agrément. Avec les travaux de canalisa­tion entrepris par le sous-préfet Haussmann, au début du XIXe siècle, la Baïse, parsemée de nombreuses minoteries, devient une artère com­merçante par laquelle les négociants expédient les farines, vins, eaux-de-vie, lièges et bouchons vers Bordeaux, puis l'Outre-mer.

Au milieu de beaux hôtels du moyen âge et de la Renaissance, la ca' thédrale Saint-Front de Périgueux construite au XIIe siècle a été res­taurée au XIXe siècle; vestige des anciennes ruines romaines avec les arènes, la tour de Vésone domine la ville du haut de ses 27 mètres.

Près du château Barrière, de­meurent les ruines des vieilles fortifications de la ville et l'an­cienne cathédrale Saint-Etienne-de-la-Cité.

Un parcours gastronomique et historique vous emmènera de Sarlat à Bergerac, du foie gras et des spécialités périgourdines aux vins charpentés.

I Le département propose la plus grande densité de manoirs et de châ-teaux(l 001) et des villages fortifiés comme La Roque-Gageac ou Limeuil. Aux environs de La Bugue, il est possible de visiter le gouffre de Prou-meyssac ou la grotte préhistorique de Bara-Bahau. La Gironde- -Bordeaux

En passant le Pont de Pierre, la porte de Bourgogne (XVIIIe siècle) s'ouvre au milieu d'un ensemble architectural de maisons Louis XV sur le cours Victor Hugo avec à sa gauche la Tour Saint-Michel, vaste édifice gothique; en remontant le cours, on croise la Porte de la Grosse-Cloche, puis par le cours Pasteur on atteint la Tour Pey-Berland et la cathédrale Saint-André. La rue Sainte-Catherine, artère commerciale fort animée conduit vers le Grand Théâtre, place de la Comédie. On peut également s'at­tarder sur les quais de Garonne. A l'occasion d'un circuit, on peut dé­couvrir Arcachon, Pilat-Plage (avec la dune la plus haute d'Europe), à Lëognan on s'attardera sur le vignoble des Graves, puis à Labrède au château de Montesquieu, en passant par La Prade et Preygnac (Château Yquem); à Malagar se trouve la maison de l'écrivain Fran­çois Mauriac et à Verdelais la tombe du peintre Toulouse-Lautrec. Les Landes-Mont-de-Marsan

On peut, visiter ses arènes. Autres sites: Dax, station thermale, Mimizan, Solferino (musée Napoléon III). Sur la côte, s'étendent de nombreuses stations balnéaires telles Hossegor, Cap-Breton, Biscarosse, Contis. Le Lot-et-Garonne:Agen

Capitale de la prune (et du pruneau), Agen est le plus grand marché de la région. On peut découvrir à Nérac le château ainsi que des bastides Médiévales, églises ou cloîtres, tout en s'arrêtant à Miramont-de-Guyenne pour déguster un Armagnac et à Casteljaloux des vins des coteaux de Buzet.

Les Pyrénées-Atlantique-Pau

Le château où naquit Henri IV expose une collection de tapisseries des Gobelins et des Flandres; il abrite aussi le musée béarnais. Au musée des Beaux-Arts, on peut admirer des œuvres de Zubarân, le Greco Degas, Rodin... Le boulevard des Pyrénées offre une vue panoramique sur la chaîne des Pyrénées du Pic du Midi de Bigorre au Pic d'Anie.

A visiter à Biarritz outre le casino, le musée de la mer; les remparts et la citadelle de Saint-Jean-Pied-de-Port.

Outre une promenade dans le parc national des Pyrénées, la région est dotée de nombreuses stations thermales telles: Salie-de-Béarn (châ­teau de Bellocq), Combo-Ies-Bains, Eaux-Bonnes ainsi que pour les amateurs de glisse de stations de ski (Gourette, Artouste, Arette-la-Pier-re-Saint-Martin) et pour ceux qui préfèrent la mer de stations balnéai­res (Anglets, Biarritz, Hendaye).

Des grands crus classés...

Bordeaux et sa ré­gion bénéficient d'une réputation mondiale pour ses grands crus parmi lesquels les Sau­ternes et Barsac, les Médoc, les Saint-Emilion, les Graves, les Pomerol.

Toujours dans le nord on se dirige vers les vins de Bergerac.

Plus au sud, d'abord dans le Lot-et-Garonne puis dans les Pyrénées-Atlan­tiques, d'autres bouteilles bien sympa-

thiques viendront compléter la cave: Coteaux de Buzet, Jurançon, Irouleguy, Béarn, Madiran... Mais certains préfé­reront l'Armagnac ou la liqueur Izar-ra.

Mais la région est aussi hautement gastronomique: foie gras, confits d'oie, pâtés de foie, jambon de Bayonne, truf­fes, cèpes, asperges, pruneaux, fraises, noix et miel de France font les meilleu­res tables. A savoir que dans les Pyré­nées, le Touron est une pâte d'aman­des aromatisées. Les amateurs

retiendront le nom.

Le vignoble de Bordeaux est en partie ancien, et en partie récent. On sait peu de choses des vignobles antiques girondins, sinon que c'est sous les règnes de César er de Néron que les Bordelais commencèrent à planter la vigne et à exporter leur vin. Par Ausone (IVe siècle), nous connaissons «Tes coteaux couverts de vignes et de feuillage qui se reflètent dans la blonde Garonne», sous un «ciel doux et clément, où la terre toujours arrosée est bonne et féconde, où le printemps est long et l'hiver est bref. Nous apprenons aussi que le vignoble est blanc et qu'il produit un vin réputé jusqu'à Rome. Puis ce furent les siècles noirs des invasions barbares, le chaos...

En 1206, Jean-Sans-Peur exempte les bourgeois de Bordeaux de toute coutume sur les vins et les marchandises. L'exportation des vins de Bordeaux passe par un maximum en 1308-1309: 900.000 hectoli­tres. C'est à peu près à cette époque que l'on prend l'habitude de jauger les navires d'après leur capacité en tonneaux bordelais (1 ton­neau contient environ 900 litres).

A partir du XVTe siècle, le vignoble évolue sous l'influence des Flamands. Ceux-ci, agronomes déjà experts en matière de bière, gin, genièvre, développent la production des vins blancs doux naturels et des «black wines», afin a'avoir des vins de bonne conservation.

L'Auvergne

Terre d'Auvergne, foyer de la civilisaton gauloise

♦ On dit de l'Auvergne qu'elle est géographiquement le cœur de la France.

Elle en est aussi l'esprit, puisque c'est sur ces ter­res qu'est née l'identité nationale française. Car c'est dans ses plateaux (à Gergovie) que les armées gauloises de Vercingétorix ont infligé une défaite aux légions ro­maines de César.

♦ L'homme est un roseau pensant, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau pensant.

Pascal — Les Pensées

Cette région, qui s'étend des Pays de la Loire au bassin de la Garonne et au Languedoc, englobe plusieurs pro­vinces parmi lesquelles le Limousin, l'Auvergne et le Périgord.

Elle forme un ensemble touristi­que pittoresque et varié: massifs ro­cheux, cascades, gorges, gouffres, pre' cipices, grottes, sources thermales et anciens volcans éteints: les «puys»-

Au fil des âges, l'homme a enrichi cette contrée: peintures préhistori­ques dans des grottes, vestiges

gal­lo-romains, puis châteaux forts du Moyen Age, nombreux monuments religieux et réalisations modernes: barrages qui ont créé de magnifiques plans d'eau.

Située au cœur du Massif Central, dans une zone bouleversée par les dislocations de l'ère tertiaire, l'Auvergne présente une grande va­riété d'aspects. Le Nord de l'Auvergne est celle des hauts reliefs posti­ches, fruit d'une activité éruptive intense, avec des monts atteignant 1800 m et des plateaux plus ou moins élevés. Vers le sud, l'aspect de la région change et présente des plaines karstiques avec une végétation presque méditerranéenne. L'Auvergne donne naissance à la Loire, le plus long des fleuves français.

Le caractère montagneux du pays a provoqué la dispersion de l'ha­bitat ainsi que le faible développement de grands centres industriels (à part Clermont-Ferrand et les Mines de Décazeville).

Pour le touriste, la région d'Auvergne offre de nombreuses riches­ses de toutes sortes, ne serait-ce que les gorges profondes du Tarn, de l'Ardèche et du Lot. Située au cœur du Massif central, elle regrou­pe quatre départements (L'Allier, le Puy-de-Dôme, la Haute-Loire et le Cantal) parmi les moins peuplés de France, après le départ de nombreux jeunes. Elle ne compte qu'une seule grande ville (plus de 250 000 habitants): Clermont-Ferrand, capitale du pneu avec les usi­nes Michelin.

Région agricole (élevage), c'est aussi une région touristique appré­ciée, avec ses volcans, ses lacs et ses nombreuses sources thermales.

Foyer de la plus brillante civilisation gauloise, celle des Arvernes, l'Auvergne reste un des derniers bastion de la romanité sous l'égide d'une dynastie militaire et épiscopale.

Situés aux confins du Cantal au

sud, de la Corrèze et des Combrailles, à l'ouest, les cantons de Rochefort-Montagne, de Tauves et de La Tourd'Auvergne appartiennen t, pour l'essentiel, au domaine de la moyenne montagne. De fait, le seul dénominateur commun du territoire n'est ni géographique ni paysager, ce sont les hommes qui lui ont

donné cette identité. Les bâtiments construits, dans les villages, les hameaux ou encore complètement isolés, frappent par l'homogénéité,struct relle de leur architecture. Aux confins du Vivarais et du Velay les cantons de Saint-Agrève et de Tence appartiennent à une région de moyen ne montagne située entre les vallées du Rhône et de la Loire. La plupart des -,communes s'étendent sur un plateau granitique et volcanique d'une altitu­de moyenne de 1000 mètres. Depuis le milieu du XVIe siècle, l'histoire de la contrée est marquée par la Réforme qui s'est profondément ancrée sur ces hau­tes terres. Les deux cantons sont jalon­nés de temples, de maisons d'assem­blées protestantes, d'églises, de chapelles et de maisons de béate qui té­moignent de la diversité des pratiques religieuses des communautés protes­tantes et catholiques.

La commune de La Bourboule naît en 1875 du partage de celle de Murat-le-Quaire. Très vite, le hameau se dé­veloppe autour des sources thermales. Grâce aux propriétés bénéfiques de ces eaux, il devient une ville aussi réputée que la station du Mont-Dore. L'urba­nisation est tournée à ses débuts vers les équipements liés aux soins et au lo­gement des curistes. De nouveaux ther­mes, dus à l'architecte Agis-Léon Ledru, s'imposent à partir de 1877. Plusieurs grands hôtels voient le jour. Bientôt ap­paraissent aussi les aménagements agrémentant toute villégiature: casi­nos, parc, hippodrome, villas..., ainsi que des lieux de culte catholique et pro­testante.

Dans la région de Cantal l'éleva­ge, les fermes se composent systéma­tiquement d'un logis et d'une grange-étable et parfois de petites dépendances. Avec onze églises romanes ou partiel­lement romanes, l'architecture reli­gieuse est l'un des fleurons du canton. Ces édifices se distinguent par leur sim-

plicité architecturale et leur décor sculpté. Ils renferment parfois du mobilier remarquable comme le Christ roman de Vebret.

Aux XIX et XX siècles, la régionde Saignes a connu un essor industriel important avec la création de voies fer­rées, l'exploitation des mines de houille du bassin de Champagnac, la cons­truction des barrages sur la Dordogne et la découverte des sables uranifères de Saint-Pierre.

Les eaux chaudes du Mont-Dore, ville située à une cinquentaine de ki­lomètres au sud-ouest de Clermont-Ferrand, sont connues depuis l'Anti­quité pour leurs propriétés curatives. Elles ont favorisé la construction d'un important ensemble thermal gallo-romain, jusqu'au XVIIIe siècle, le vil­lage alors appelé «Bains», reste peu accessible pour le voyageur attiré par la réputation de ses sources. Les ini­tiatives de l'intendant de Chazerat, à la fin du XVIIIe siècle, puis au XLv siècle les travaux de l'architecte Ledru, de l'ingénieur Cournon, et du méde­cin-inspecteur Michel Bertrand, vont métamorphoser le lieu qui devient en moins de cent ans une station ther­male internationale, et reçoit George Sand, Balzac ou encore Marcel Proust...

Lieu de dévotion à la Vierge depuis plus de mille ans, Orcival est un vil lage du massif des Monts Dore, à une trentaine de kilomètres de Clermont- Ferrand. Sa basilique Notre-Dame appartient à la prestigieuse famille des églises romanes majeures d'Auver­gne. L'église possède un bel ensemble de chapiteaux, dont les références au corinthien antique sont sensibles, vraisemblablement en raison de la proximité de deux sites gallo-romains d'importance, le temple de Mercure au sommet du Puy-de-Dôme et les ther­mes du Mont-Dore. Une Vierge roma­ne en majesté fait l'objet d'une gran­de vénération: cette œuvre en bois de noyer recouverte de vermeil et d'ar­gent symbolise, plus que la maternité,

l'idée théologique médiévale du «Trô­ne de la Sagesse». Le jour de l'Ascen­sion, la statue, parée et couronnée, est portée en procession perpétuant ainsi chaque année la tradition pèlerine du moyen âge.

L'orfèvrerie conservée dans le Can­tal est riche de nombreux objets, tant sa­crés que profanes, dont les plus anciens datent du XIIIe siècle (émaux li mou-sins), mais dont les plus récents reflè­tent les tendances de L'Art Déco.

Ne pas manquer

L'Allier-Moulins

Surnommé la Mal-Coiffée, l'ancien et massif donjon (du XVe siècle) du château des ducs de Bourbon a été trans­formé en maison d'arrêt. De cette époque restent égale­ment la cathédrale Notre-Dame, restaurée parViollet-le-Duc abritant le célèbre triptyque du Maître de Moulins; la bibliothèque municipale conserve une centaine de ma­nuscrits dont la bible de Sou-vigny (XIIe siècle). A visiter également le musée auquel on accède par le pa­villon d'Anne de Beaujeu (sculptures du moyen-âge, peintures allemandes et col­lection de faïences de Nevers, de Rouen, de Moulins) et le musée du folklore du Bourbonnais. Le Bourbonnais est célèbre pour ses églises romanes de Souvigny (tombeaux de Charles Ier et d'Agnès de Bourgo­gne) et Bourbon-lArchambauIt (station thermale; ses eaux chaudes ra­dioactives et fortement minéralisées sont recommandées pour soigner les paralytiques et les rhumatisants).

Aurillac a une tradition du bois (notamment les jeux faits dans ce matériau). A Murât, on peut voir une Vierge de 14 mètres de haut, l'égli­se romane de Chaste et le prieuré de Bredons. Saint-Flour abrite le musée de la Haute-Auvergne et le château du Val.

La Haute,-Loiret-Le Puy

D'un côté sur le rocher Corneille la statue de Notre-Dame-de-Fran­ce domine comme une protectrice la capitale du Velay, de l'autre le rocher d'Aiguilhe et la chapelle Saint-Michel (Xe-XIe ss). L'édifice le plus réputé est la cathédrale du Puy, l'une des plus étranges de Fran­ce tant par la légende autour de sa construction que par son style architectural roman (la chapelle initiale date du VIe siècle). De Briou-de, charmante ville au célèbre marché, vous pourrez monter vers Auzon (village du XIIe siècle), visiter sa Collégiale, son éco-musée et le château, puis vous promener sur le chemin de ronde, bordé de maisons construites avec de vieilles pierres.

Plus au sud, vous pourrez vous promener dans un paysage de lacs et de forêts du Monastier-sur-Gazeille à Saint-Christophe-sur-Dolaison en passant par le mont Gerbier-des-Joncs (source de la Loire) et le vil­lage de Sainte-Eulalie (foire aux violettes après le 12 juillet).

Le Puy-de Dôme-Clermont-Ferrand

Les flèches de la cathédrale gothique Notre-Dame en lave de Volvic s'élancent dans le ciel de Clermont-Ferrand. De la Place de la Poterne (avec la fontaine d'Amboise) s'offre un magnifique panorama sur chaîne des Puys dont le Puy de Dôme. Le faubourg de Monferrand a conservé son cachet gothique et Renaissance. La rue des Gras abrite le musée du Ranquet avec les souvenirs d'Auvergnats illustres de Biaise pascal à Desaix ainsi que des produits de fabrication régionale. Notre-Dame du Port est un des plus purs fleurons de l'architecture romane. A visiter le plateau de Gergovie, site de la victoire des armées gauloi­ses de Vercingétorix sur les légions romaines de César (53 av J.-C.), Saint-Nectaire (sa célèbre église romane dans son écrin de verdure et sa fon­taine pétrifiante), puis le village fortifié de Montaigut-le-Blanc jusqu'à Issoire, Riom, capitale de l'Auvergne au moyen-âge; Thiers, capitale de la coutellerie ainsi que les nombreuses stations thermales.

GRANDES FIGURES DE L'AU VERGNE

L'Auvergne a vu naître de grands hommes qui ont marqué l'histoire de leur génie, de leur sagesse ou de leur ambitions les plus nobles. Ils ont donné à cette terre d'Auvergne sa pluralité, son génie et ses lettres de noblesse.

Marquis de La Fayette Le héros des deux mondes

Issu d'une famille noble, Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert Mo-tier, Marquis de Lafayette, est né le 6 septembre 1757 à Chavaniac, pe­tite commune de Haute-Loire en Auvergne, Ii fait ses études au col­lège Louis-le-Grand, à Paris. A 17 ans, Gilbert du Motier, est à Ver­sailles. Possédant une immense for­tune et introduit par son mariage dans une puissante famille proche de Louis XVI, il a tout pour réussir.

Mais son esprit d'indépendance le conduit à refuser une brillante

charge de Cour, il préfère la car­rière militaire et s'engage dans l'ar­mée française de 1771 à 1776 au sein de laquelle il parvient à se hisser jusqu'au grade de capitaine.

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